• 86

    Paris

    17.7.16

     

    Mon Adoré

     

    Je suis heureuse d'avoir trois passagers BlaBlaCar aujourd'hui, dont un qui ne me quittera qu'à Cléden-Poher à quinze minutes de châteauneuf-du-Faou. Sans eux j'aurai un accident à coup sûr, tant je suis ivre de toi. Je tiens debout, je peux garder l'équilibre sur une poutre, additionner 24 à 75 mais mon esprit s'envole, il te rejoint constamment. Je suis ivre de toi. Il va bien me falloir quinze jours pour me dessaouler, ce qui est parfait, car dans quinze jours je suis de retour à Paris et toi tu m'y attendras puisque revenu de Russie et pas encore redescendu en Savoie. Planning parfait. La vie est merveilleuse.

     

     

    Vois-tu Mon Adoré, quand les filles parlent de leur mec au lit, elles racontent les positions, les compétences, les minutes de retenus, les centimètres ou les diamètres, comme si un rapport sexuel était noté sur sa chorégraphie. J'ai un collègue qui souvent nous répètent que nous les filles, nous manquons sérieusement de souplesse. Encore un sportif qui s'entraine pour les olympiades. Moi je ne raconte jamais rien, je me contente de répondre que dans l'expression "vie privée " il y a le mot privée. Souvent d'ailleurs cela déclenche l'hilarité car il y a toujours quelqu'un pour ajouter que je suis surtout "privée de vie ... sexuelle".

     

    Pourquoi je t'écris cette introduction ? Parce que je n'en reviens toujours pas. Jamais encore je n'avais vécu ça. Cole tu es plus qu'un Géant, tu es un Dieu. Quelle puissance as-tu ? Tu es fascinant. Aucun amant n'est à ta hauteur. Aucun. Ok je n'en connais pas 850, ni même 85 ... tu n'es même pas le n°8 mais je persiste : aucun amant n'est à ta hauteur.

     

    Inoubliable.

    Nous sommes là, face à face, nous ne nous touchons même pas, nous sommes juste allongés de telle sorte que nos visages se retrouvent  à la même hauteur. Nos yeux se dévorent, se nourrissent, engrangent, absorbent encore, font des réserves... Bonheur pur. Instant de félicité simple. Silence et calme au dehors, mais à l'intérieur en nos corps des vagues renversent tout, nos veines charrient des cargos de plaisirs, nos poumons stockent du concentré d'extase. La pression monte, monte, monte et c'est l'explosion. Nos corps ne savent plus contenir, le nirvana déborde dans un fou rire monumental.

     

    Jamais, non jamais je n'avais contenu tant de joie en moi. J'ai vécu des moments heureux, j'ai déjà sauté de joie sur place,  mais, jamais, non jamais encore je n'avais déversé un tel concentré d'extase.

     

    Quel déferlement !

     

    Quand un mec se ventera de savoir faire jouir une femme, demande lui si il sait aussi la faire exploser de joie. Mon Adoré ces minutes de folie, d'absente totale de contrôle, jamais je ne pourrai les oublier. J'en tremble encore.

     

    Exploser de rire tant la joie est grande.

    Non avant toi je ne connaissais pas. Et toi face à moi, avec de la surprise dans les yeux et de la satisfaction sur les lèvres, avant d'exploser à ton tour.

     

    Oh mon Adoré j'en ai pour une année à m'en délecter.

     

    Ce que c'est petit de résumer mon émotionnel par un banal "Comme je t'aime".

     

    Bien sûr je me souviendrai de tout. De tout car nos 36 heures ensemble furent magiques mais,  je garderai ce fou rire dans un coin bien à part et il y a aussi.... Oui il y a autre chose qui n'est que toi, qu'aucun autre homme n'aurait jamais fait. Pas "su faire" cette fois mais "fait".

    Tu es un drôle de personnage mon Adoré.

     

    Je dors dans mon lit, quand tu arrives. 100% des hommes se seraient glissés dans mon lit. Non d'accord, 80. Les autres se seraient privés de moi, m'auraient laissée toute à mon sommeil, seraient allés grelotter seul dans leur lit.

     

    Toi tu m'as sortie de mon lit pour aller me dévorer dans le tient, sur ton territoire.

    De quelle espèce es-tu ? Tigre sibérien ? Ours polaire ?

     

    Chez moi, hors de ton territoire, tous les espaces te convenaient pour goûter à ma peau, pour me faire chavirer, mais à Paris tu as emporté ta proie sur ton territoire pour t'en nourrir.

     

    Si je n'avais pas eu le sentiment de rêver quand tu m'as entourée, si je n'avais pas été éblouie par ce songe pure réalité, si j'avais été spectatrice, non actrice comblée, je me serais moquée de toi. Tu n'as pas agi en homme mais en félin, en chasseur.

    J'adore ta particularité.

     

    Fais moi voir encore mille délices de toi mon Adoré particulier.

     

     

    Il faut que j'abandonne ce mot, je vais être en retard.

     

    Mais j'ai un aveu encore.

     

    Je sais maintenant la traduction de la phrase que tu répètes si souvent. La femme au pull rouge à côté de nous à l'aéroport, celle au bébé qui pleurait, me l'a traduite. Je ne le lui ai pas demandé. Retrouvées seules, nous nous sommes souries, je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs, et comme nous repartions dans le même sens, histoire de ne pas avancer côte à côte en silence, elle m'a confiée  qu'elle nous trouvait beaux, que j'avais de la chance d'avoir un homme qui  m'adorait autant. J'ai cru que c'était à cause du baiser, son mari venait de la quitter d'une simple bise sur la joue, pareil à l'enfant. Non elle avait entendu tes mots, c'était à cause de tes mots. Elle les trouve "magnifique déclaration d'amour".

    Je commence à la connaitre par cœur, tu la répètes tant et tant de fois quand tu me fais l'amour et chaque fois que l'on se sépare, tu as un voile qui s'abat dans ton regard alors que tu l'articules.

    Je suis devenue écarlate, oui mes joues sont devenues des tomates sortant du four. J'avoue, j'ai toujours cru que tu me disais un truc obscène. Pas vulgaire mais érotique. Timidement j'ai articulé ta phrase. J'avais bien plus honte du contenu que de mon horrible accent. Elle a souri, m'a corrigée comme tu l'aurais fait et elle a  ajouté qu'elle  adorerait entendre une fois son mari le lui dire, "c'est si magnifique". J'ai été surprise. Magnifique ? Jamais je n'ai cru que tu me murmurais une chose magnifique, c'était plutôt un truc salace, pour moi.

    Je ne me suis pas permise de lui en demander la traduction. Cela aurait été un peu comme si je t'avais volé quelque chose. (Au fait : Je n'ai toujours pas le droit à ton adresse mail ? A ton numéro de téléphone ?) Je me suis toujours dit que si tu voulais que j'en comprenne le sens tu l'aurais prononcé en français. C'est pour cela que j'ai toujours cru que c'était une phrase au caractère érotique. Je ne le lui ai pas demandé. Elle l'a traduite pour en développer le côté formidable. Pour elle il n'y a rien de plus beau. Tu es un romantique à ses yeux.

     

    Je suis en retard mon Adoré.

    J'espère que dans quinze jours tu seras à Paris, plus en Russie pas encore en Savoie, mais à m'attendre à Paris.

     

    Merci mon Amour.

    J'en veux encore.

     

    La femme la plus heureuse du monde,

    Une femme bien plus haute dans les nuages que ton avion,

    Ta femme.

    Mickaelle.

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  • Commentaires

    1
    Lundi 7 Novembre 2016 à 08:15

    Vraiment en transes l'amie Mickaelle .. Va t'elle déchanter ?

    2
    Lundi 7 Novembre 2016 à 21:07

    Évidemment.

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