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Enfin, non, même quand tu gagnes, je ne t'aime pas
car jamais il ne me vient à l'idée de me demander
ce qui pourrait te rendre heureux.
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Quel odorat ont les oiseaux?
Les oiseaux ont un nez, mais c'est un peu compliqué.
Le bec n'est pas un nez.
Il y a deux réponses à la question.
les oiseaux ne sentent rien du tout.
Ils ont un odorat proche du néant.
Mais
comme on dit
il y a toujours une exception pour confirmer la règle,
il y a donc des oiseaux qui en ont un prodigieux.
2 exemples :
1)
L'urubu à tête rouge qui est un vautour.
Il peut ainsi trouver des cadavres même quand ils
sont cachés.
2)
L'océanite.
C'est un petit oiseau de la taille d'une hirondelle
mais qui est un oiseau marin.
Il est doté d'un odorat fonctionnel qui lui
permet de trouver de la nourriture en pleine mer.
Les ornithologues s'en servent car quand ils veulent
voir des océanites ou des fulmars
qui sont des oiseaux cousins,
ils fabriquent une mixture avec du poisson fermenté
et de l'huile de foie de morue
qu'ils jettent en mer
et comme par miracle ils voient les oiseaux arriver
des quatre coins de l'horizon.
Donc quand on met à manger aux oiseaux l'hiver
ils y iront car ils auront vu les graines
non parce qu'ils les auront senties.
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Les poissons ne sont pas les seuls
à souffrir de l'exploitation halieutique.
Les oiseaux marin sont aussi
victimes des mortalités incidentes
résultant de l'interaction entre les
opérations de pêche et des espèces
non ciblées. Dotés d'une acuité
visuelle exceptionnelle, ils sont en
effet capables de repérer un appât qui
coule ou encore un poisson en train
de se mailler dans un filet. Ils sont
ainsi particulièrement vulnérables
face aux engins de pêches statiques
comme les filets maillants ou les
palangres, qui entraînent des mortalités
considérables. Les albatros et
les pétrels sont particulièrement
exposés. Ces espèces monogames ont
une grande longévité (60 ans
en moyenne) et se reproduisent tous
les deux ans après 6 à 10 années
d'existence. La dynamique de leur
population est donc extrêmement
lente. Tout facteur qui peut contribuer
à la mortalité des adultes met
en péril l'avenir de ces espèces. C'est
ainsi que la moitié des 125
espèces de pétrels et 16 des 21
espèces d'albatros sont considérées comme
étant en danger d'extinction. Des estimations
publiées il y a une décennie montraient
que 33 000 albatros étaient victimes des
palangres japonais dans l'océan Austral.
On parle de 250 000 oiseaux tués par
les pêcheries de légines de Patagonie
entre 1996 et 1999.
Un appétit démesuré pour les
produits marins nous anime. En 5
décennies la consommation mondiale
par tête est passée de 5 à 20 kg/an.
La population ayant augmenté dans
le même temps de 3 à plus de 6
milliards d'humains, on comprend à
quel point le milieu marin et ces milliards
d'animaux que nous capturons sans
ménagement sont exploités. Les
poissons sont assimilés à des objets,
ils sont incapables d'exprimer leurs
souffrances, leurs douleurs ou leurs
terreurs d'une manière perceptible
pour les humains. Les poissons et
autres animaux aquatiques ne
provoquent généralement pas de
sentiments d'attendrissement. Par
empathie avec l'ensemble du monde
vivant avec lequel nous sommes
tous liés, nous devrions prendre
conscience des souffrances animales
même si elles ne s'expriment pas
d'une manière intelligible aux
humains. Il n'y a aucune sensiblerie ici,
mais un simple respect de la vie sous
toutes ses formes.
Philippe Cury
directeur de recherche à IRD.
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