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146 C - Maxime.
Plouër sur Rance
Le Mercredi 22 juin 2016
Mes filles,
Je vous sais en pleine colère contre moi depuis le jour où votre tante Claudine vous a annoncé la mort de votre frère.
La résignation est toute ma vie. Combattre n'est pas fait pour moi. Parfois, minable, j'ai des sauts d'audace. Cette lettre en est un. Tout aussi vain que les autres. Il faut croire que pour sauver mon honneur j'ai besoin de m'illusionner, de me dire que tout de même j'ai lancé des actions. Se donner bonne conscience n'est pas se donner les moyens d'arriver à quelque chose.
Passons, tout ça vous le savez déjà et l'objet de cette lettre n'est pas là.
J'imagine que vous ne me lirez jamais néanmoins je vous invite à consulter la lettre que j'ai écrite à Rodolphe qui est tout aussi vivant que vous. Je viens de la lui écrire, je viens de vous en faire une copie via le fax du restaurant que je m’apprête à quitter. L'impression est peu glorieuse, elle est en pleine harmonie avec le message. J'ai fait une copie pour chacune de vous, et une troisième pour votre père. C'est probablement sa curiosité qui vous conseillera d'accorder de la valeur au texte.
J'espère qu'il prend bien soin de vous.
Maxime.
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Commentaires
Elle devient beaucoup plus sympathique Maxime je trouve...